Putain il s’en est passé des choses.
La dernière fois qu’on a discuté vous et moi, je vous racontais comment j’avais changé de boulot et commencé à embrasser des habitudes de vie un peu saines. Aujourd’hui je vais vous parler de tout ce qui a changé d’autre, ça a été pas mal rock n’ roll.
Bon alors déjà, le nouveau boulot ne s’est pas super bien passé. Le projet était intéressant, mais quelques changements au sein de l’équipe ont compliqué mon intégration, et finalement on a décidé de ne pas continuer.
Je m’étais faite à l’idée de profiter d’une période de calme et d’en profiter pour faire pleins de photos, j’avais même décider de ne pas envoyer de CV avant début 2017 quand un cabinet de recrutement m’est tombé dessus. Je vous la fait courte : j’ai été embauchée. Mon (nouveau) nouveau boulot m’est tombé dessus par hasard est proche de la maison et plutôt bien rémunéré, du coup je me suis laissée faire. Espérons que cette fois-ci l’intégration se fasse de façon plus naturelle, mais je me sens déjà très bien au sein de l’équipe.
Parlons perso. Mon compagnon et moi nous sommes séparés en septembre. Le reste s’est enchaîné très vite et le premier octobre, je m’installais en coloc avec une amie. Je vois mon nouvel appartement comme une sorte de havre, et très vite je me suis remise à créer. On sent nettement l’influence de ma coloc dans certains de mes portraits qui prennent des teintes historiques, mystiques ou fantastiques. Étrangement elle a aussi influencé mon style, en fait ce sont pleins de pans de moi que je retrouve chez elle et qui en profitent pour se remettre sur le devant.
Et je peux constater moi aussi ma petite influence puisque je l’emmène régulièrement courir avec moi.
Toujours à un niveau perso, j’ai eu envie de briser mes schémas habituels, notamment celui du couple parfait, et de voir ce qui me fait vraiment envie, sans planifier. Du coup j’ai rencontré quelques personnes vraiment merveilleuses, mais je n’essaye pas de me poser avec. C’est libérateur, de se dire qu’il n’y a pas un stéréotype de la relation parfaite comme finalité. Pour de vrais, le voyage est tellement plus important que la destination, et ça me fait du bien.
Bon c’est vrais que je dois faire face à quelques conversations inconfortables quand j’explique à mes amis où à quelqu’un que je rencontre que je ne suis pas dans une optique de « stabilisation », ou même d’exclu pour ce que ça vaut, mais c’est l’occasion de faire un peu de déconstruction sur les notions de couple, de fidélité, et même de démonter un peu le slut shaming ambiant.
Vous me croyez si je vous dit que j’ai même eu cette conversation au bureau ?
Bref, en tout cas ça va bien. Le moral est au beau fixe, je me sens vraiment dans une bonne phase, en train de réaliser quelque chose de bien pour moi. Et mon projet de 2016 et ses 52 autoportraits touche à sa fin. A ma grande surprise, cette année encore je vais probablement réussir à le finir avec succès.
Votre soutient sans cesse renouvelé et vos mots d’amour font probablement beaucoup pour ma santé intellectuelle, d’ailleurs.
Bref, je vous dit à très vite
Marie-Anne.