J’ai passé beaucoup de temps dernièrement sur la réalisation d’une robe années 20 pour aller danser à 20 000 lieues sous Paris.
Le modèle n’est pas historiquement correct, je l’ai dessiné de tête, mais en faisant mes recherches j’ai eu la bonne surprise de voir qu’il correspondait d’assez près à un croquis de Jeanne Lanvin.

J’ai commencé par réaliser un brouillon de la robe directement dans le tissu définitif (dont j’avais largement assez), puis j’ai coupé la doublure et assemblé le squelette de la robe sur le mannequin. J’ai ensuite brodé les franges à la main pour m’assurer que mes coutures soient absolument invisibles. A ce stade la robe était jolie mais beaucoup trop échancrée sur la poitrine, j’ai donc monté une grande pièce assortie à la doublure dans le dos et le décolleté pour préserver ma pudeur. Le modèle dessiné à l’origine aurait du être beaucoup plus couvrant, mais je lutte encore à patronner correctement la poitrine.





Enfin, j’ai ajouté une ceinture. J’ai abandonné mon idée des « manches » ruban car je voulais garder le restant du tissu comme accessoire de scène pour mon show Sirène, mais l’ensemble était déjà très chouette.

J’ai trouvé dans une boutique de bijoux fantaisie une parure façon émeraudes assez art déco pur faire illusion, qui était franchement abordable, alors j’ai craqué et je l’ai prise. Pour tout dire, je l’ai vue avant de choisir les tissus pour la robe, et je suis revenue ensuite pour la prendre. Elle a probablement eu une bien plus grande influence sur la construction du projet que ce que je veux bien admettre.
Je la porterai probablement à nouveau si l’occasion se représente, ce qui est loin d’être le cas de toutes mes réalisations, la majorité restant pudiquement cachées dans le placard de la honte, sans que j’ai le courage de les jeter.
Pour le prochain projet, j’envisage de revenir à quelque chose de plus couvert, avec une incursion dans l’ère victorienne.