Bonjour tous,
je suis comme tout le monde, je suis rivée à mon écran en attendant les photos retour du Bal Des Supplices. Enfin ça va ça ne devrait plus tarder. Je pense notamment aux Ultimates psycho, qui livrent toujours leurs clichés dans un temps record. D’ailleurs manifestement ils ont déjà attaqué le tris des images.
Bon avant de vous raconter la soirée je vais vous parler de quelqu’un qui n’était pas là. C’est Artégor, avec qui j’ai passé pas mal de temps ces derniers mois. Lors de son dernier passage, il a manifestement dissimulé dans mon appart un paquet de stroumphs qui piquent. J’adore ces machins. Quand je les ai découverts on était vendredi soir, j’étais en stress de ma performance à venir, vaguement lessivée par ma journée de travail, lui et moi on discutais sur skype, et il m’as dis d’aller regarder là où il avait planqué le butin. Et là mes problèmes se sont envolés parce que non seulement j’allais avoir ma ration de sucre, mais en plus y’avait des vrais morceaux d’amour dedans 🙂
Du coup pour lui faire un clin d’œil et le remercier, cette année mon album souvenir, c’est « les stroumphs au bds«
On commence avec le stroumph en voiture. Pour des raisons de moyens, cette année j’ai opté pour le covoiturage. C’était une première pour moi, mais j’ai passé un excellent trajet avec un prof de maths métalleux, une photographe mexicaine et notre chauffeur, qui bosse dans tout ce qui est sono et lumière. Bon par contre le départ de paris à 7h du matin, quand on sait à quel point j’ai couru partout ces dernières semaines, ça flirtait avec le masochisme.
Il faisait moche au départ de paris, joli en arrivant à Lyon. J’avais opté pour une cicle skirt noire longueur genoux qui fait la démarche dansante et un chemisier ample rouge vif, relevé par quelques touches transparentes en dentelle aux épaules. une large ceinture noire pour structurer le tout, je me sentais jolie.
Les premières personnes que j’ai croisé sur place, ce sont les psychos. Les premières paroles de Yann c’était « Tu es belle » celles de Corinne « on a ta culotte ». Y’a une explication, je vous jure : chez eux cet été j’ai oublié une mini trousse de toilette, un câble usb et une petite culotte. Mais c’est sur, c’est plus rock n’ roll dis comme ça. Surtout quand y’a du public.
On papote, je salue aussi Steph et Lionel que vous avez pu voir eux aussi sur la vidéo du road trip de cet été. Je saute dans les bras d’Aurore qui sort du Ninkasi à ce moment, et claque une bise à Laurenz dont je complimente le look. Je pique un chargeur de téléphone parce que le mien a grillé, et me dirige vers l’hôtel. Monsieur chéri en sort justement à cet instant. On a rompu je sais mais c’est encore monsieur chéri. Le suivant lui arrachera le titre, ou bien s’en créera un nouveau. Il semble d’ailleurs avoir gardé la fonction d’intendant en plus du titre puisqu’il m’invite à déjeuner et me signale que juste au cas où, il a prévu une trousse à pharmacie recouvrant tous les malaises que je suis capable de faire en un week end. Gel à l’arnica, aspirine, pansements, un truc pour la digestion au cas où le stress me rende nauséeuse… tout.
L’apéro me détend. Je lui demande de prendre la stroumphette en photo parce que mon téléphone est en charge. Il rigole sur l’histoire des baguettes des ramens de midi avec lesquelles j’ai fais mon chignon la dernière fois que j’ai présenté le show que je compte faire plus tard dans la journée à l’élection de Miss marquis, et comme ça semble m’avoir porté chance la dernière fois, il en vole une paire.
Arrivés au fetish market on retrouve encore d’autres amis pas encore croisés, j’attrape mon pass pour les backstages et vais me préparer pour l’élection.
Là bas, Chris officie à la coiffure avec son brio habituel. Sous ses doigts les filles se changent en icônes glamour, et je regrette un poil de devoir me débrouiller toute seule avec a tignasse qui n’a pas vu un coiffeur digne de ce nom depuis une éternité.
J’hésite entre les nippies opaques et les bijoux adhésifs à strass pour ma poitrine. Les bijoux font rire Steph et Chris, finalement je lui en laisse un pour lui, qu’il pose tout de suite. On prends une photo. A la fin je suis tellement en retard que j’abandonne le make-up. Je retrouve les autres filles aux abords de la scène, bien planquées aux yeux du public derrière moults paravents. Je fais connaissance avec elles. Comme l’année dernière, l’ambiance est beaucoup plus à la camaraderie qu’aux coups par derrière. ma tenue plait beaucoup aux filles mais je stresse à cause de mon absence de rouge à lèvres. aucune d’entre nus n’a apporté le sien avec elle alors Marilyne Spicy me plante un baiser sur les lèvres pour partager un peu de celui qu’elle a mis. J’aime ma vie à la folie.
On trépigne dans notre coin de ne pas voir ce que font les copines sur scène, c’est super frustant. Winnie passe avant moi et on entend la musique de « Winnie l’Ourson », et les hurlements du public. On sait qu’elle avait prévu de déchirer sa combi en latex sur scène, on suppose vu le bruit qu’elle a réussi. Je passe juste après et le public est chaud bouillant. Ils tapent dans les mains sur ma musique et crient quand j’effeuille ma tenue rouge et noire. Je me sens bien, je me sens belle, je voudrais qu’ils sentent le plaisir que je ressent moi. Amar, le maître de cérémonie, m’avait touché les seins l’année dernière, il recommence cette année. On va bientôt pouvoir en faire une tradition. Tout le monde me complimente sur ma performance et quelques uns poussent jusqu’à me dire que d’après eux je vais remporter le titre. J’essaye de ne pas me monter la tête et j’ai raison, car c’est Winnie qui gagne. Me voilà première dauphine, et Spicy seconde. Pas si mal.
J’appelle l’équipe des Geek faeries comme je l’ai promis, pour leur annoncer ma défaite. Naya, philosophe, a le don de me réconforter.
C’est super en fait parce que tu vas avoir plus de temps pour nous
Je retourne à l’hôtel pour rincer mon latex dans lequel j’ai transpiré plus que d’habitude. Ensuite, on retrouvera Sirithil pour dîner avec des amis. Ils optent pour le japonais, ce qui m’enchante moyen mais je ne dis rien. J’essaye de ne pas monopoliser la conversation avec les événements de cet après-midi. Finalement je m’amuse à faire peur aux filles présentes à table avec des histoires de chute lors de défilés. Justement elles défilent toutes les deux ce soir là. Elles me maudissent, on rigole beaucoup. Je sort un moment appeler Artegor qui à l’air de s’inquiéter sur la façon dont je prends ma défaite. Le grand stroumph fait un plongeon dans ma coupe de glace.
Je décide de dormir une petite demi heure avant la soirée, l’angoisse commence à me serrer. Le show de ce soir, je ne l’ai jamais présenté sur scène, je n’ai même pas fait une répétition digne de ce nom, dans mon salon c’est pas possible. Je stresse à mort, consciente que Marilyne m’a fait confiance en me proposant de faire quelque chose ce soir, et pétrifiée à l’idée de la décevoir. Backstage, les filles m’adressent des petits mots d’encouragements en m’aidant à choisir ma lingerie. Les paillettes cousues sur mon string les font pas mal rêver, ma robe charleston à longues franges et toute en dentelle aussi, un peu. Moi je bave devant les tenues Ardita. Elles sont sublimes, à la fois simple et très féminines de coupes, franchement du meilleur goût. Je les veux toutes.
Mes stroumphs se font des copines, je galère à enfiler mes gants. Mettre un dernier coup de lubrifiant sur mes bas pour qu’ils brillent… Lionel m’aide, et je file.
je vous raconterai le reste dans un autre article, parce que le reste, c’est la soirée, mon show, les copines, et tout ce qu’il s’es passé dans la salle.
Et pour ça, je veux les photos.
A très très vite, n’oubliez pas que je vous aime !