Normalement tous les ans à Halloween j’organise une soirée à en réveiller les morts. Mais pas cette fois-ci, exceptionnellement j’ai renoncé à copains et bonbons pour aller m’effeuiller à la Machine du Moulin Rouge, pour la Tokyo decadence.

 

Arrivée sur place à 21h, je partage ma loge avec Comtesse Lea. Ca tombe bien, ça fait des années qu’on se croise sans jamais se rencontrer, alors que je n’en entends que du bien. A peine je passe la porte des backstages qu’elle me trouve et me montre la loge. Je l’accompagne fumer une cigarette, on fait le compte de nos amis en commun. Tout le monde est souriant, les conversations vont toutes seules, mon traditionnel coup de stress se dissipe. Le temps de déballer mes affaires et de me maquiller, je retrouve monsieur chéri pour diner.

 

A mon retour la soirée est déjà bien lancée. Il est question d’un concert sur la scène principale, puis du lancement « officiel » de la soirée, ce qui nous laisse idéalement à Léa et à moi la scène du premier étage, dès minuit et demie. Il est 11h30, je file m’habiller.

 

Mademoisellecherie et Comtesse Lea, tokyo decadence 2012
Image Pepin photo

 

Backstage, Lea se prépare pour un rapide passage dans la salle principale. Une petite scène supplémentaire a été installée au milieu du public. Est-ce que je veux venir? Oui bien sur je veux venir. Quelle question… ma tenue de pin-up en latex n’a pas grand chose à voir avec sa tenue de geisha mais j’ai un kimono qui traîne justement dans un coin, pourquoi ne pas l’utiliser… La foule est super réactive et arrête carrément de danser pour nous regarder. A peine nous retirons un vêtement qu’ils hurlent. Emportées, on fini toutes les deux bien plus dévêtues que prévu. On s’en fout c’était bon, on est plus que prêtes pour enchaîner sur notrescène à nous: on est bouillantes.

Pas de chance, le DJ qui doit passer notre musique n’est pas encore à son poste. On l’attends. Enfin le voilà mais il n’a pas d’ordinateur, il faut tout aux CD. Je suis un poil énervée, franchement impatiente, mon groupe d’ami venus pour me voir a l’air sur le point de s’incruster carrément dans la banquette qu’ils squattent depuis une heure, et on me glisse « le mec qui passe à 3h du mat a un ordi, c’est lui qui mettra ta musique ». Ho boy, 3h en tout sanglée dans mon corset en latex. réalisent-ils que je vais me vider de mon eau et arriver sur scène déshydratée avec ces conneries? je ne fais même pas la gueule parce que le type qui s’occupe de moi est adorable et fais de son mieux pour que je garde mon calme.

 

Finalement c’est l’heure. J’avais décidé d’ouvrir comme d’habitude sur « ma benz », puisque je le connais sur le bout des doigts. Y’a pas mieux pour lutter contre l’anxiété. Comme d’habitude il marche a merveille, et je regrette que la musique ne soit pas plus longue. Le show de Comtesse Lea est superbe, j’en perdrai presque un oeil. Elle me propose de filer dans les loges préparer autre chose pour la scène principale, toutes les deux. Il est 3h30 du matin, j’avais préparé ma tenue pour trois autres petits numéros solos mais en fait ce qu’elle me propose est bien mieux. Retour aux loges.

 

Et c’est là que je me rappelle que demain, j’ai un entretient d’embauche. Enfin demain… dans 12h. Je plie mes affaire à la vitesse du vent, oublie mon masque vénitien derrière moi (ça c’est dommage j’y tenais beaucoup, à ce masque), et file à la station de taxi… que je trouve vide. je vous passe les détails mais ayant quitté la soirée à 4h30, je ne serai au lit qu’à 7h.

 

Bon la bonne nouvelle c’est que tout le monde semble très satisfait de ma prestation… et que j’ai eu le job 🙂

 

A vite pour de nouvelles aventures.