Hello tous.

 

J’en ai pas fini avec vous et le BDS. Ça a été bien au delà de mon apparition a miss marquis, vous pensez bien…

 

Cette année fini de faire la précieuse dans mon hôtel à 3km de la soirée, j’ai renoncé à mes après-midi spa dont j’espérait pourtant bien faire une habitude, pour aller au plus proche de la soirée et des copains. Dans cette optique, autant pousser à fond et défiler, c’est quand même là que ça se passe.

Candidature envoyée, on m’annonce que je participe au catwalk de Vital Vein.

Les stylistes ont bien reçu mes mensurations détaillées, ainsi qu’une note les invitant a ne pas sous-estimer ma poitrine. On peut avoir l’impression que ça va passer dans une taille standard, mais non. En attendant la soirée je bave sur leur collection. ll y a des choses sublimes. Je m’en offrirai bien une bonne moitié. On passe des heures au make up, à papoter avec l’équipe chargée de nous rendre belle. Marilyne spicy, Kalamity steph et Chris font des merveilles. Je met des visages et des voix sur ce qui n’était que des noms croisés sur facebook. On noue des amitiés qui seront éphémères et cantonnées à ces 4 murs… ou pas.

Comme dans chaque backstage les filles finissent par se plaindre de l’attente. A ce stade un petit groupe d’irréductible « GO » s’est formées, qui essayons de nous arranger pour que tout se passe en douceur. J’apporte comme je peut ma pierre. Traduire les instructions qu’on nous donne pendant la répétition, essayer de remettre la main sur une fille disparue… finalement les répétitions sont satisfaisantes et on nous laisse aller dîner. Il est temps, le coca ne nourris pas vraiment et je commence à me sentir faiblir.

 

Finalement à minuit quand nous remontons dans les backstages, tout le monde à déjà l’air plus frais. Et c’est étonnant parce que maquillées et coiffées, il nous est forcément impossible de prendre un peu de repos sous peine d’abîmer l’édifice qui nous tiens lieu de visage. C’est simple: si vous avez un doutes dites-vous que depuis notre passage au make up à notre sortie de scène toute la zone au dessus de nos épaules est sanctuarisée, on est priées de pas lui faire de mal.

Bref, y’avais apéro dans la chambre 218, on s’est tous entassés à l’intérieur tant bien que mal et on a beaucoup rigolé. Puis monsieur chéri et moi sommes allés attraper quelque chose à manger, laissant les autres attaquer joyeusement la soirée. C’est simple: ils sont tous arrivés en retard au Ninkasi tellement c’était joyeux là-dedans (Pour ceux qui se posent la question Monsieur chéri et moi sommes biens séparés mais ça ne me semble pas une raison suffisante pour le rebaptiser, finalement).

A minuit nous réintégrons toutes le backstage pour un passage à 1h30 du matin, si mes souvenirs sont bons. J’essaye (enfin) la tenue qui m’est destinée et misère, c’est à peine si je rentre dedans. Mes seins ont l’air de chercher la sortie, et un étage plus bas je ne me trouve pas super avantagée no plus. Je lorgne sur les filles qui portent des robes en imaginant l’effet que mes courbes auraient fait là-dedans, franchement je me sens mal. Pour un peu je laisserai ma place mais ça ne serait pas une attitude professionnelle du tout, alors je serre les dents, même si je me sens ficelée dans ma tenue à peu près comme un rôtis. Et puis je prends mon aprtis: si j’ai l’air à l’aise sur scène, il est possible que ça ne se vois pas tant que ça.

 

Parlons-en du passage sur scène: silence de mort pendant miss marquis, mais pour la première fois pendant un défilé, je me rends compte que ce sont des hurlements qui m’accueillent. Les copains sont tous là, ils sont contents de me voir et ils le font savoir. Je ne me sens plus du tout comme il y a quelques années, une petite nouvelle atterris ici par quelque coup de chance, qui espère se faire une place. A vrais-dire je me sens comme chez moi, malgré ma tenue si mal ajustée (mais au demeurant superbe).

J’ai négocié la permission de ne pas aller au photocall après le défilé pour éviter que trop de clichés disgracieux se retrouvent sur facebook. Les stylistes ont accepté de bon coeur et m’ont remercié pour ma performance très… enfin très moi quoi. Je leur ai répété que ça avait un plaisir de travailler avec eux, afin qu’ils ne s’imaginent pas que je n’avais pas aimé mes vêtements.

En réintégrant mon costume de Sally Jupiter j’avais le sourire