Il semble que cette saison les filles Cacharel ont des Ipad dans des housses roses fluo. C’est l’accroc de la mode qui le dit dans un article daté du 11 octobre et que je ne découvre que maintenant, après avoir repéré une des pochettes en question dans glamour.
Celle que j’ai vu, présentée au tout début du défilé, était plutôt rose tendre ou lila, allez savoir avec la lumière orangée de ce défilé où les pauvres filles ont du évoluer dans un espace tellement gigantesque qu’elles donnaient l’impression de devoir courir malgré leurs grandes jambes. Je me moque mais j’aime bien la fille Cacharel, avec son côté frais et féminin, plutôt élégante que froufroutante mais femme quoiqu’il en soit. Et les filles étaient jolies chez Cacharel cette saison.
Cacharel ça va mais Glamour pas du tout. Pour le mois de mars le magazine nous livre un certain nombre de « leçons » destinées à faire réussir un couple, ainsi que des tips pour passer le cap de la première nuit sans encombres. On y apprends entre autres choses que le premier soir il est conseillé de se coucher avec un léger maquillage et planquer une pastille à la menthe a proximité pour ne pas trop effaroucher le mâle au réveil, et que pour faire durer un couple il est conseillé, quand on n’a pas envie de sexe, de se forcer un peu attendu que « l’appétit viens en mangeant »!!! Ce dernier conseil a même été jugé d’une telle sagesse par la rédaction qu’il a été repris dans l’édito. La grande classe.
Je ne prêche pas l’abstinence, bien sur. Quand votre monsieur chéri a vous vous regarde avec des yeux de loup alors que vous venez de rentrer du boulot et que vous pensez à tout sauf à ça je n’encourage personne à assommer le pauvre monsieur chéri avec une poêle a frire mais quand même… Vous pouvez aller exhumer vos plus vieux et plus efficaces fantasmes, ceux qui vous travaillaient adolescente, en respirant frénétiquement l’odeur de votre mâle pendant qu’il vous embrasse dans le cou, priant pour que la combinaison « odeur + pensées affriolantes » vous mette finalement d’humeur, au moins assez pour pouvoir créer l’étincelle et attaquer la phase préliminaires victorieuse ou vous pouvez lui dire « hola, non mais ho, toi je ne sais pas où tu te situe mais moi je n’y suis pas, il est donc de ta mission de m’y emmener ».
« Chéri, séduis-moi », c’est quand même moins glauque que d’écarter les cuisses en pensant à l’empire (désolé Glamour, je me moque mais j’ai quand même été abonnée un certain temps) et moins triste que de fusiller le pauvre type dont le seul crime c’est de vous avoir trouvé désirable.
Très en colère contre glamour.
La prétendue leçon de style aussi, donnée par Diane Kruger et Karl Lagerfeld n’était en fait qu’une suite de questions posées par la rédaction auxquelles étaient apportées une suite de réponses de part et d’autre, sans qu’un dialogue semble s’amorcer. C’est dommage j’ai un sérieux faible pour ce que je sais du personnage et encore plus pour ses créations.
De toute façon je trouve la presse papier décevante. Et le contenue « texte » se réduit comme peau de chagrin. L’article de couverture à propos des 8 produits capillaires qui changent tout tiens avec peine 8 pages grace à 8 photos de people choisies en illustration, et les explications apportent à peine plus que ce que doit apporter le mode d’emplois imprimé sur le flacon: un a deux paragraphes. Les magazines traitant de retouche se refilent les uns les autres leurs tutoriaux où les achètent au même endroit, la presse féminine s’occupe de nous vendre du maquillage sous prétexte de nous tenir au courant des nouveautés mais nous fait à peine savoir comment nous en servir. Le fait qu’en maquillage il faille au moins un pinceau pour appliquer le fard a paupière, un autre pour estomper, et éventuellement un dernier pour poser le liner, je l’ai découvert à 22 ans. Idem pour la coiffure, la seule bible que j’ai trouvé sur la question n’est même pas publiée en français.