J’ai rencontré la chaussure de l’hiver a Grenoble, elle a rapidement rejoins mon dressing.


La pompe de l’hiver. Singulier. Je m’explique : tous les ans immanquablement (et ma mère m’engueule a chaque fois) j’achète UNE paire de chaussures et je la crève, je l’use jusqu’à la corde. L’année dernière c’était les bottines a bout round et talon large avec un effet plissé à la cheville, l’année précédente c’était des derbys chocolat dont j‘avais juré de remplacer les lacets de cuir par un ruban de satin. Je sais très bien que je devrais trouver DEUX paires portables tout les jours, résistantes, confortables, et alterner pour qu’elles ne meurent pas trop vite mais tous les ans il se passe un truc très simple : une fois acheté un truc utile mon cerveau atteint une sorte de limite acceptable et se replie immédiatement dans un mouvement réflexe du côté de l’inutile.


C’est absolument infaillible, une fois mis la main sur un bon basique, assurée de ne plus aller à la fac nu-pieds je ne vois plus que des petites choses à talons, généralement en satin (ce qui n’arrange rien) avec des couleurs vives ou irisées. Impossible pour moi de seulement distinguer les usuels, me voilà retournée du côté froufroutant de la force.


J’ai une philosophie de l’inutile. Une fois assurée le manger, le boire, les essentiels, je suis intimement persuadée que c’est dans les actes et les choix inutiles d’une personne qu’on trouve vraiment qui elle est. Choisir le porte jarretelle à la place du collant, la science fiction ou les policiers, les livres de poche ou les belles éditions, le noir ou la couleur.


Revenons-en à mes boots utiles.


Déjà saluées à un diner avec des amis, elles m’ont ce matin en cours valu l‘admiration des copines. (J’adore quand on me demande où j’ai acheté un truc, parfois je rêve d’en mettre quelques une sur une fausse piste pour garder l’exclu mais généralement je suis généreuse avec mes petites adresses)


Je vous met une petite photo.


Ce qu’on voit mal: le talon vertigineux


ce qu’on voit bien: choupette les a déjà adopté, la boule de poils sur la droite de l’image n’étant autre que son cuissot protecteur.


Elles vont: avec un jean classique, avec un slim avec une jupe très courte et un colant opaque, avec une jupe crayon et un chemisier a peine transparent je suis sure qu’elles iront aussi.


le petit côté rock qu’elles collent a toutes les tenues est à peu près irrésistible.


Et vous la chaussure de l’hiver?