Titre accrocheur, je vous le concède, et un poil ambitieux.  Mardi, j’ai eu mon second rendez-vous avec un conseiller clientèle d’une banque dite « populaire », pour discuter du financement de mes études. Je vous passe le récit pénible de l’entretient, cependant plusieurs points me semblent absolument inadmissibles:

Malgré les deux emails que je lui ai envoyé coup sur coup pour obtenir ce rendez-vous (un le lendemain de notre précédent entretient et un autre le surlendemain) je n’ai reçu aucune réponse de sa part et ai finalement du passer par le standard téléphonique pour enfin venir présenter mon dossier. Entre le rendez-vous un et le rendez-vous deux, au lieux des 48 heures annoncées au début, il y a finalement eu une semaine. Lorsque je lui ai courtoisement demandé si je n’étais pas par erreur tombée dans son filtre a spam, pour l’engueuler un peu sans pour autant lui foutre la pression, il a marmonné un machin comme qui il n’aurait en fait reçu mes messages qu’en fin de semaine… tout en négligeant toujours d’y répondre, ai-je conclu moi même. Conclusion: il faut coincer ce type dans un coin pour qu’il fasse son travail.

D’autre part plusieurs papiers, qu’il m’avais demandé à notre entretient numéro 1, étaient comme par miracle devenus inutiles à l’entretient 2, et allait devoir être remplacés par d’autres. Manifestement il avait téléphné à son chef juste après notre rendez-vous pour vérifier. Pourquoi alors ne pas avoir jugé utile de m’en informer et m’avoir laissé revenir inutilement? Cependant il ne s’est pas gêné pour me reprocher de ne pas savoir monter un dossier complet. Conclusion: ce type s’en fout de mal faire son travail, il trouvera toujours à accuser son client d’être stupide. Ce qu’il a d’ailleurs fait a une ou deux reprises.

Là ca se corse: imaginez un peu mon regard atterré à l’idée de devoir constituer un nouveau dossier, ramer de nouveau pour obtenir un fichu créneau horaire et finalement me farcir une fois de plus la mauvaise volonté d’un « conseiller » qui s’en fout bien de conseiller qui que ce soit. C’est le moment qu’à choisi le monsieur pour battre en retraite et me dire que là, il sentait que nous avions pris un mauvais départ (en effet!), me conseiller de me tourner vers une autre agence (pardon?!?) parce que les choses étaient pénibles pour lui et qu’il estimait ne pas avoir à subir mon animosité. Mais non Ô monsieur le banquier qui régnez sur les cieux, répondis-je, ce que vous voyez là c’est du désarrois mais pas de l’animosité, il ne me semble pas avoir fait preuve d’un comportement grossier envers vous à aucun moment de notre entretient répondis-je, et je ne comprends pas ce que vous voulez dire par là. Vous pensez bien que pendant tout ce speech j’ai pris soin de rester gentiment calée sur mon siège, détendue, le regard aussi franc que possible et avec un sourire aussi large que possible dans ce genre de situation. Pour VRAIMENT ne pas être perçue comme une menace potentielle. Je ne m’étais jamais sentie à ce point comme quelqu’un qui agresse les gens, moi qui suis même incapable de garder ma place dans une file d’attente, mais passons. Malheureusement cela ne semble pas avoir suffit à rassurer l’homme

Désarrois, répondit-il il alors, mais moi aussi je suis embêté mademoiselle, c’est la seconde fois que vous venez me voir avec un dossier incomplet, j’ai déjà perdu deux heures avec vous. Là j’avoue avoir été un peu soufflée, le travail de ces gens-là étant de nous vendre des produits financiers, le conseil et le recrutement d’une nouvelle clientèle est un peu l’essentiel de leur mission. Je me suis levée en le félicitant, vu que cette fois-ci il venait de réussir a me sortir de son bureau en moins de vingt minutes, performance qui sans en douter lui fournirai donc au moins 40mn pour faire les choses si importantes et mystérieuses que font les banquiers entre eux.

Me voici donc toujours en train de perdre mon temps de banque en banque, incapable de renvoyer mon dossier d’inscription dans l’école que je convoite, puisqu’incapable d’y joindre mes frais de scolarité. J’espère cependant me sortir de ce marasme mettons avant le 8 septembre.

Donc d’après vous: faut-il ou ne faut-il pas bruler les « conseillers clientèle » qui se terrent derrière leur bureau? Sans surprise je vote oui.