Je ne vais pas souvent chez le coiffeur. Moi qui ai du couper court après plusieurs colorations hasardeuses pour préserver mon capital cheveux, je passe tout les matins 10 bonnes minutes a essayer de situer l’avancement de la repousse. Alors vous pensez bien qu’aller confier ma tête a un professionnel qui va regarder le tout d’un œil critique et m’annoncer, sans recours possible « on va couper ce qui est abîmé », ca me colle des sueurs froides.
je me suis pourtant décidée aujourd’hui. Élément déclencheur: La dernière fois que j’ai tenté un brushing il est devenu impossible d’ignorer les lacunes de ma coupe actuelle. J’avais sérieusement besoin d’un effilage, à moins que je souhaite rester abonnée aux bigoudis chauffants at vitam eaternam . J’ai donc pris mon courage a deux mains, et me suis focalisée sur la pensée de ce joli garçon qui m’avais si bien réussi ma coupe la dernière fois que j’avais fait appel a lui (sans parler de l’extase que ca a été au bac, pour les mauvais élèves je vous renvoie à l’article qui en traite http://www.mademoisellecherie.net/?p=334).

Tout comme pour un rencard j’ai choisi de jolies chaussures, et mis un peu de rouge a lèvres avant de sortir de chez moi. Je vous passe les détails mais j’ai passé un excellent moment, la coupe était plus courte que ce que je voudrais mais impeccablement construite (mais mes jambes aussi sont trop courtes a mon gout, les talons de mes escarpins aussi, c’est sans fin).

Quand je suis sortie je crois que je me suis pris un retour de karma dans la tronche: pour me punir d’avoir eu des pensées impures quand les doigts de Jonathan touchaient ma nuque l’univers m’a collé une averse. Juste assez pour abimer mes cuissardes en daim et tuer mon brushing. je me réincarnera sans doute en quelque chose de moche.