Dimanche matin les filles et moi étions au petit dej à neuf heures tapantes histoire de prouver notre sérieux. Peine perdue puisqu’il n’y avait personne pour constater notre prodigieuse ponctualité: nous étions les premières descendues. Après un copieux petit déjeuner nous avons de nouveau entassé quelques valises pleines d’accessoires dans le coffre pour nous rendre à proximité de Rochefort-en-Terre au château de Talhouët pour profiter ‘une vieille chapelle, de mégalithes recouvertes de mousse et des très jolis jardins de la propriété.

Alain nous avais demandé de nous tenir et de n’être ni trop bruyantes ni trop découvertes pour notre arrivées sur place histoire de ne choquer ni le proprétaire ni les visiteurs. Nous avions donc donné un jour de repos a nos hauts talons et sommes restées pudiquement dans la voiture pendant les conversations d’adultes. C’est vrais que ça destabilise toujours les gens de savoir que trois nymphettes vont poser dans les alentours. Il parait même qu’au téléphone le monsieur avait demandé « vous n’allez pas faire de trucs cochons, hein? ». Heureusement ça n’était pas le propos.

Pour une raison qui m’échappe Alain avait flashé sur les rhododendrons de la propriété et nous en a parlé au moins trois fois pendant le trajet qui a pourtant duré moins d’une heure. Résultat ça n’a pas manqué: a peine descendue de la voiture nous avons toutes comme un mouvement réflexe sorti nos appareils photos pour prendre lesdites fleurs en photo une bonne fois pour toute, et qu’on ne nous fasse plus ch… avec ces foutus arbustes. je me moque mais j’adore ces fleurs.

La chapelle tenait réellement toutes ses promesses, surtout sur le plan désaffecté. Ashke, qui est arachnophobe, nous a fait tout un bordel a chaque fois qu’il fallait trop s’approcher des murs, c’était très drôle. On a rapidement installé un set make-up sur un des vieux bancs et c’est moi qui ai assuré le maquillage. En fait j’adore ça, tourner autours des filles pour les aider avec leurs fermetures éclairs, être a côté quand elles se changent en princesses ça m’éclate presque autant qu’en devenir une moi-même. Ashke, comme a son habitude, assurait le backstage. C’est un peu comme quand elle assiste aux diners fetish chez moi: elle est contente; elle fait des photos. Mais elle a aussi été sublime, debout sur l’autel avec une épé dans les mains. C’était la toute première fois que Lullaby portait du latex ce jour là, et je dois dire que j’étais limite émue, d’autant que dans sa tenue HMSlatex elle avait vraiment une ligne de sirène. Si elle accepte de venir au Bal des Supplices avec moi elle fera vraiment sensation.

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Puis déjeuner. On nous avait annoncé « une petite salade », mais on a quand même eu du foie gras, une grosse salade, quelques très bons fromages et un bon petit blanc pour arroser le tout, avec des cerises au dessert. La conversation roule encore et encore mais quand Alain attaque avec la spiritualité la fatigue commence a se faire carrément sentir et je me charge de lui dire qu’après tout le boulot qu’on a abbatus et nos horaires infernaux des deux derniers jours je refuse tout dialogue qui ne porte pas sur les trois points suivants: la prochaine pause déjeuner, le moment où on retrouvera chacune son plumard et bien entendu le travail de cet après midi, parce qu’on peut être morte de fatigue et efficace quand même. Les filles se rangent de mon côté et nous gagnont une petite sieste dans les transats qui se trouvent dans les jardins pendant que lui et manu installent le prochain set.

Après dix petites minutes de causette bien civile dans nos chaises longues, j’ai fini par craquer, étaler les coussins mis a notre disposition sur la pelouse et fait un petit somme. les filles n’ont pas mis plus de quelques secondes a m’imiter et c’est donc après nous être bien reposées au soleil que nous avons attaqué la seconde partie de la journée que s’intitulera « trip médiéval dans la verdure »