De retour à Paris juste assez longtemps pour défaire et refaire ma valise… et bien évidemment me remettre la tête en place. Aucun courrier révolutionnaire dans ma boîte aux lettres, pas même une paire de bottes que j’ai commandée il y a quelques temps et que j’attends avec impatience.

Plusieurs photos par contre, dans un style très pin-up particulièrement jouissif, signées Vortigen.

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Et me voilà repartie pour Arles à l’occasion du festival Européen de la Photo de Nu. Fait amusant: les rues sont encombrées de touristes photographes amateurs, reflex autours du cou, qui ont fourbis leurs plus gros objectifs et qui photographient qui un caillou, qui une porte, qui un café. De mon côté je cherche les coins d’ombre et je m’accroche désespérément à ma creme solaire.

De pot avec untel en pot avec machin avec les déjeuners au milieux, toujours bien arrosés de vin blanc, on arrive quand même à faire quelques photos par-ci par là pour ma collection personnelle. Hier c’était avec un corset Volute, qui a remporté un franc succès auprès des Arlésiens. Ha les séances en extérieur… celle-ci a été réalisée dans le patio de l’hôtel, j’espère faire aussi quelque chose coté jardin car le jardin sent le chevrefeuille et est muni d’une piscine.

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Les expos ne manquent pas d’intéret, J’ai même retrouvé plusieurs artistes dont je connaissais déjà le travail et (c’est l’intérêt) découvert d’autres qui m’étaient totalement inconnus. Patrick Wecksteen nous a d’ailleurs rejoint hier pour en voir quelques unes… et boire un coup. Beaucoup notamment aimé Marc Lagrange, Natasha GUDERMANE et Audrey BARDOU. Je reste étonnée tout de même par un certain nombre de choses. Pour commencer si l’industrie photo dépense des millions pour créer des appareils de plus en plus performants au rendu de plus en plus fin sur lesquels les photographes de tout poils se jettent souvent comme des mouches sur un pot de miel de nombreuses photos présentaient du grain. Est-ce symptomatique d’une espèce de nostalgie d’un âge d’or de la photographie forcément situé dans le passé?  D’autre part le corps de la femme, très exposé dans un festival autours de la photo de nu est souvent présenté soit comme objet d’art asexué, soit de façon assez cucul, enrobé de termes comme utérus, sensibilité  et maternité, soit dans un sexy assumé qui rappelle agréablement la grande période de playboy, quand faire un magazine de charme était encore rentable. Finalement il n’y a que peu de photos ou plus loin que le nu j’ai eu l’impression qu’une PERSONNE était représentée. Ca m’ennuie, étant donné que qui dit nu dit modèle et que le modèle est a priori une personne.

En fait je regrette qu’on ne puisse pas prendre à part l’artiste et lui demander « mais pourquoi tu as fais ça? » je suis sure qu’une bonne part d’entre eux serait passionnants… et puis le cas échéant avec un petit verre de blanc tout le monde est intéressant à Arles.

Au programme aujourd’hui: poser avec des taureaux, puis poser avec des chevaux. Ambiance ambiance…