Il FAUT que je vous raconte la séance photo de ce samedi, c’était génial. A l’origine cependant il y avait un constat pas si génial :je n’avais pas fait de photos depuis mi avril. Venant de moi cette longue inactivité est pour le moins inhabituelle.
ET puis bon, j’écrivais encore récemment que quand on est au bout du rouleau on a deux options : se recroqueviller sur soi même et se coucher tôt ou se prendre par la main et avec de la chance se découvrir des ressources insoupçonnées. Donc j’ai fais le compte des personnes avec qui j’avais vraiment envie de travailler, de celles avec qui j’avais des projets en cours mais pas aboutis, et je les ai relancé. Et surtout j‘ai posé mon propre appareil photo parce que je suis aussi et surtout modèle, merde.
Dans cet esprit j’ai contacté Dedalus. Je ne lui ai pas trop laissé le choix.
Il a dit oui néanmoins (que ce soit avec enthousiasme ou par peur des représailles), trouvé une maquilleuse absolument géniale, j’ai booké un hôtel pour nous faire un joli décor, et nous voilà partis pour le shooting. Pas de chance j’ai l’impression que la politique d’accueil des hôtels hors de prix a changé : maintenant pour plus de sécurité ils mettent des dragons à l’entrée. Notre dragon était résolument femelle et portait maquillage outrancier et larges bijoux, probablement en plaqué or. Si j’avais prêté attention à ses griffes je suis sûre que je les aurai découvertes laquées de rouge mais voilà, notre dragon femelle était occupé nous barrer l’entrée, crachant fureur et puritanisme par ses larges naseaux. Et pour cause : nous étions sur le point de pénétrer à trois dans une chambre pour deux personnes. Pas le meilleur moment pour penser manucure
Je vous passe le combat, qui fut pourtant épique. Bien sur on a tenté de lui faire remarquer l’absurdité de sa remarque. Le dragon a même appelé deux collègues mâles pour la seconder. C’est dire si elle devait se sentir acculée, la pauvre. Quand on s’est rendu compte qu’elle préférerait mourir au combat que nous laisser passer à trois on a décidé de faire preuve d’humanité et de lui éviter de devoir se faire faire hara kiri pour la satisfaction de ses collègues (et a priori supérieurs) masculins. Il ne fais pas bon être un dragon de nos jours, c’est moi qui vous le dit.
Le shooting s’est bien passé quand même rassurez-vous, même si du coup pour pouvoir rentrer à deux dans la chambre on a du se passer de la seule personne qui n‘était pas absolument indispensable pour le shoot : Cindy, la maquilleuse. Elle m’avait pourtant réalisé un truc sublimissime sur les yeux, franchement elle méritait mieux que ça. Ça nous a mis un sacré coup de mou à la motivation je dois dire.et puis on s’est secoués parce que le seul moyen que le bilan de cette journée reste positif pour elle comme pour nous c’était de faire des photos sublimes.
Et de se mettre au travail, forcément.