Je ne suis pas franchement du genre partygirl, mais j’ai néanmoins été heureuse d’apprendre le lancement de la Fetnight, nouvelle soirée fetish parisienne. Quand je me décide (enfin) à sortir, j’aime avoir le choix.

La fetnight, c’est une soirée fetish aux caves Saint Sabin. L’endroit magnifique n’a pour ainsi dire pas bougé depuis mon adolescence troublée où je m’y rendais déjà pour les soirées gothiques organisées un samedi par mois. le staff oubliait systématiquement de me demander ma carte d’identité à l’entrée, et j’avais l’impression de pleinement me connecter à mon côté edgy, à porter des corsets et à danser sur de l’Electro dans une cave à la déco un peu médiévale jusqu’à l’heure du dernier métro.
Vous pouvez rire, même quand je me dévergonde je suis vachement rangée.
Détail amusant : Maitresse K aussi fréquentais l’endroit étant jeune, quand l’entrée coutait 99F et qu’il y avait open bière (un peu avant mon temps donc).  On a comparé nos expériences et énormément rigolé en voyant à quel point ces soirées font figure d’institution.

Bref

Gentiment invitée par l’organisatrice, la très pétillante Maitresse K, j’ai raté la première édition à cause d’un soucis de voiture. Je suis donc venue sans faute à l’édition 2 même si je n’avais personne pour m’accompagner et un peu peur de ne connaitre personne.

Bonne surprise : tout le monde était là. Tous les deux mètres j’avais quelqu’un à qui faire la bise, l’ambiance était détendue,  les consommations assez bon marché, la musique… j’ai l’impression que la musique des caves n’a jamais changé. Je pourrais juré avoir dansé sur le même morceau de Rammstein une bonne cinquantaine de fois sur leur dance floor. Un charmant jeune homme m’a offert un massage des pieds, j’ai retrouvé un type avec qui ‘javais flirté à ma toute première fetish projetc à Bruxelles en 2009. Maison.

Je me suis enfuie vers 1h du matin pour rentrer avec le dernier métro, le carrosse des pauvres et des couche-tôt dans mon genre. En plus mon mec m’attendais à la maison et ‘javais hâte de le revoir. Avant, j’ai néanmoins pris le temps de faire un tour dans le photocall pour immortaliser ma tenue (gentille touche pour ceux d’entre nous qui soignent beaucoup leur look pour ces soirées.

Chouette surprise :  ma photo sert de flyer à l’une des prochaines éditions

flyer fetnight

 

Pour l’édition suivante je suis venue avec  Sirithil, et là encore on a pris le temps de se faire une petite photo souvenir, mais avec Maitresse K. Son costume de sailor est absolument adorable,  vraiment ça m’a fait plaisir de voir ça.

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C’était chouette vraiment, je reviendrais avec plaisir, mais je pense qu’encore une fois je suis un peu en décallage avec le public.

Le staff insiste sur le fait qu’il n’est pas question d’une soirée libertine, il n’y a donc pas de coin câlin. J’apprécie ce détail dans le cadre d’une soirée mensuelle, sans vraiment de raison. J’ai le sentiment qu’il y aura moins de personnes présentent spécifiquement pour rechercher un partenaire, quelque part je me sens moins traquée. Ça ne fait sans doute aucune différence dans la réalité mais moi ça m’aide à me sentir mieux.

Il n’empêche qu’à la sortie un type nous a abordé pour dire à Sirithil qu’elle était magnifique. On a souri, on ‘na pas arrêté de marcher. J’ai répondu « c’est très vrais », et tel un gros lourd il a ajouté, en criant puisqu’on était déjà un peu loin qu’il ferait n’importe quoi pour la servir, ou un truc du genre.

Pardon mais j’ai un gros soucis avec les types qui se disent soumis et qui sont en fait de gros boulets. Il y en a toute une frange là dehors qui se comportent comme des gosses en demande d’attention, vous harcèlent de messages alors que vous n’avez rien demandé,  et s’imaginent qu’ils ne sont pas pour autant invasifs parce qu’ils se mettent en position de soumis (signer « esclave M. » suffit apparemment à annuler tout inconvénient qu’ils vous causeraient. )

Le dispositif dans leur esprit à l’air d’être le suivant : « je me comporte comme un rustre, c’est parce que je suis une larve, maintenant punissez-moi ».  Non mec, tu t’es comporté comme un rustre, j’aimerai passer à autre chose et vivre ma vie. Je ne te punirais pas quand ton bon plaisir l’exige, en fait je ne te connais pas et on ‘na pas ce genre de relation, vu qu’on n’a pas de relation du tout.

Bref, je disgresse. J’aime beaucoup les soirées fetish, je peux voir mes copines, me faire belle, et danser autant que j’en ai envie. J’aime moins me faire emmerder par des prédateurs qui se disent soumis et c’est pour ça que je fréquente extrêmement peu les milieux SM. A la fetnight, le staff est cool, et souriant, et se prends pas au sérieux. Y’avait un type habillé en stormtrooper, et un garçon habillé en fille qui riait beaucoup et à qui j’ai donné une astuce pour mieux appliquer son rouge à lèvres. Le mec à l’entrée, je l’ai rencontré à un vernissage aux furieux et on a discuté cosplay pendant une bonne heure.

Et le prochain qui m’emmerde et qui réclame une punition derrière, il va se taper un laius sur les bonnes manières, c’est tout ce qu’il mérite.